Le balancier global ?

Voilà une video de Anky, qui apparemment pratique le BG. Peut être que je me trompe, mais à 2:05 a peu près au galop, c'est ça le BG?

Phoeb, ta vidéo ne s'affiche pas, je ne vois rien

c'est encore moi qui l'ai pas affichée... quelqu'un veut il bien faire un don pour que je m'achète une carte mémoire?


https://www.youtube.com/watch?v=nyB7b4Ab2Fg&feature=fvw

...Kyky monte effectivement en BG... je ne comprends toujours pas qu'avec un tel bagage technique, elle soit "obligé" de rollküré ses chevaux... Bref...

En voici un autre, précurseur du BG :



.............................. F.-R. de la Guérinière !!!!!

Oblata a écrit:

.............................. F.-R. de la Guérinière !!!!!

bonjour bonjour

la Guérinière... et on nous présente le BG comme une nouveauté

bilbo a écrit:

Oblata a écrit:

.............................. F.-R. de la Guérinière !!!!!

bonjour bonjour

la Guérinière... et on nous présente le BG comme une nouveauté

ba vi c'est comme l'ethologie

Il y a beaucoup de choses dans l'équitation de tradition française qui se sont perdus au fil du temps, malheureusement; on en parlait sur le sujet du travail à pieds récemment...

Oblata a écrit:

Il y a beaucoup de choses dans l'équitation de tradition française qui se sont perdus au fil du temps, malheureusement; on en parlait sur le sujet du travail à pieds récemment...

je dirais pas perdu mais oublier enfin pas par tout le monde

J'espère en tous cas que sur ces 6 pages, choupy aura trouver réponse(s) à sa question !

Hello tous   

je ne pouvais pas laisser ce message sur le BG finir ainsi, par amitié pour Isa et vu ce que représente le BG.

La vidéo d'Anky ne représente aucunement un fonctionnement en BG, juste une cavalière secouée comme un cocotier qui se raccroche aux branches !
Le BG a été identifié (donc pas inventé) par Pétéris Klavins, Kiné de son métier, et confronté aux problèmes de dos des cavaliers. Il a observé les différents fonctionnements des dos des cavaliers pour en comprendre les mécanismes et détecter ce qui est préjudiciable pour le dos ou ce qui permet de le préserver. Parmi tous les fonctionnements, il mets donc en évidence des fonctionnements qu'il présente comme des "positions antalgiques", adoptés par les cavaliers pour se soustraire/s'adapter à l'inconfort de certaines allures.

Ainsi la plupart des cavaliers fonctionnent en "lombaires" ou "dorso-lombaires". Ils positionnent aussi leur bassin en antéversion, ce qui les assoit sur l'arrière de leurs fesses, ou cirent la selle pour absorber les effets de la locomotion du cheval.
Les cavalier qui positionnent leur bassin droit, posé sur le trépied ischions/périnée, soit rebondissent dans leur selle s'ils se figent (voir Anky) soit activent lombaires ou dorso-lombaires (ces horribles ondulations du dos qui montrent des cavaliers tous mous avec parfois des têtes qui picorent comme des poules !) Tout ceci est très mauvais pour le dos   d'une aprt, et d'autre part, au niveau de la technique équestre, c'est une perte de la maitrise de l'énergie produite par le cheval que le cavalier va alors "récupérer" par des artifices discutables : enrênnements, embouchures piège à loup, rollkür, on se raccroche aux branches (comme Anky et bien d'autres), etc etc etc...
Parmi tous les fonctionnements adoptés par les cavaliers, le Dr Klavins observe aussi le BG (Oliveira est en BG). Il faut savoir que les cavaliers ne sont pas forcément conscient de comment ils fonctionnement. Klavins observe "juste" et détaille ses différents fonctionnement et cherche à comprendre celui qui est le plus efficace et le moins préjudiciable...

Oups, je dois partir...  

Je reviens pour la suite ce soir, promis. je vous détaillerais le fonctionnement en BG et son intéret, sans parler de son effficacité indéniable. Il ne s'agit pas d'une méthode, juste d'une posture. Naturelle pour certains, à apprendre pour les autres, s'ils en ont envie.
A plus les puces   

Je continue…

Ce fonctionnement en BG, naturellement adopté par certains cavaliers, nécessite un préalable important : avoir une bonne position à la base. Celle-là même décrite ancestralement par quantité de Maîtres et illustrée par un très joli schéma de la FFe oublié de quasiment tout le monde et presque pas enseignée hélas. Cette position, c’est une assise sur le trépied ischions/périnée (donc un bassin droit, stable dans la selle), un dos droit, épaules ouvertes, jambes tombantes à l’aplomb des fesses, genou légèrement fléchi, pieds parallèles et quasiment à plat. Dans cette posture stable on peut alors apprendre à fonctionner en BG si on ne fait pas partie des chanceux qui le font naturellement.

A savoir : gainer musculairement son rein et son dos dans la posture verticale, bien ouvrir son sternum vers le haut et l’avant pour devenir « conducteur » de l’énergie produite par le cheval dans ses déplacements et, par le jeu des articulations coxo-fémorales et celles-ci uniquement, suivre le mouvement du cheval. En agissant ainsi on colle profondément à sa selle ce qui permet de rester connecté en permanence à son cheval, on libère ses jambes et ses mains, ce qui permet d’en faire un usage parcimonieux et fins. Avec le liant ainsi obtenu, et la récupération de l’énergie via l’assiette et le dos, on concentre tout l’impact de ses aides dans l’assiette et le dos, et on mesure d’ailleurs rapidement que les effets en sont décuplés. Pourquoi ? Parce qu’on est en cohérence avec la locomotion du cheval, plus stable et plus connecté physiquement. On élimine par la posture et le fonctionnement en BG, une quantité de mouvements parasitant le cheval. De fait, le cheval accède à un bien meilleur équilibre et des indications plus précises et plus cohérentes.

Klavins a mis en évidence le fait que la ligne vertébrale de l’humain n’est pas adaptée pour être sollicitée dans une activité rapide, répétitive et durable. Contrairement aux articulations des hanches, des genoux, des chevilles, épaules, coudes poignets, destinées à être très mobiles et mobilisables pour tous nos gestes quotidiens et notre marche. Il devient donc évident que dans l’activité équestre, le mieux pour notre dos est de l’utiliser au plus proche de sa fonction « posturale » et de solliciter plutôt des articulations liées à la marche (coxo-fémorales).

L’identification du fonctionnement en BG n’a donc rien d’une méthode ou d’une solution miracle. Il ne s’agit pas de savoir techniquement monter à cheval par un coup de baguette magique. Il s’agit d’apprendre à prendre la posture et le fonctionnement le plus efficace pour se lier le mieux possible à la locomotion du cheval sans se péter le dos et, par conséquence si cette liaison est cohérente, ce qui est le cas, optimiser l’impact technique des aides, à moindre effort (dans le sens discret, léger, précis, juste nécessaire).

Donc même si au galop la cavalière de la vidéo adopte un fonctionnement qui s’assimile au BG, l’équitation technique qu’elle produit ne s’inscrit aucunement dans les objectifs souhaités.
On peut fonctionner en BG et être une grosse brute. Mais le BG reste toujours mieux pour le dos du cavalier que le fonctionnement en lombaires ou dorso-lombaires, le cirage de selle et le picorage avec la nuque d’une part et d’autre part, il permet au cavalier d’accéder à la stabilité en selle et à plus de précision des aides.

J’ai découvert le simulateur et le BG en accompagnant une amie. J’étais plus que septique et je n’avais jamais entendu parler du truc. Mais elle ne voulait pas y aller seule. J’y suis allée sans préjugé mais sans aucun intérêt non plus, plus par curiosité et solidarité ! J’ai été bluffé. J’ai pu tester immédiatement après le simulateur sur les chevaux d’Isa et ensuite dès que je suis rentrée à la maison, sur mes propres chevaux et j’ai immédiatement senti le bénéfice dans leur équilibre et leur locomotion, et surtout l’économie et l’impact décuplées de mes aides. Ma posture de départ était plutôt bonne mais j’avais tendance à fonctionner en lombaires. J’étais éberluée d’obtenir avec bien plus de facilité certaines choses et surtout que le cheval lui-même semblait avoir bien plus de facilité.

Dans les cours avec Isa, on pousse la posture et le fonctionnement à son extrême, ce qui peut donner un sentiment de ne pas du tout être naturel. Mais en fait l’idée est de ressentir très fortement ce qu’on doit faire. On sait très bien que sous l’œil de l’enseignement, poussé par ses indications, on est à 150% de travail et une fois seul avec son cheval, on atteint rarement le même niveau de précision et de justesse. Donc, en éprouvant intensivement le sens de ce qu’on doit chercher en cours, on identifie mieux lorsqu’on est seul si on est dans le bon sens de correction ou pas. Et la validation vient avec les réponses du cheval.

Le simulateur de PK est différent de Persival. Persival bouge longitudinalement avec des modifications de cadence. Le simulateur de Péteris en plus de cela, est légèrement mobilisable latéralement (on peut lui impliquer des mouvements en léger travers). Ceci permet de ressentir et travailler les postures et les aides utiles dans les déplacements aux 2 pistes ainsi que les changements de pied au galop.

Voilà, j’espère que ces longues explications vous permettront de mieux comprendre ce qu’est le balancier global et l’utilité du simulateur. Et au-delà de ça, même si le pire cavalier fonctionne en BG, il ne faut pas condamner le BG mais le cavalier !